Au nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
Bismi Allahi, Al-Rahmâni, Al-Rahiimi,

vendredi 6 avril 2012

Le temps perdu

Ne se rattrape guère le temps perdu.
Les êtres luttent ;
L'homme discourt, court, à sa perte.
L'arbre pousse, les feuilles chutent,
Fane la verdure.
Seule la plante pieuse perdure.
Et l'homme pieu s'évertue,
A faire le bien sans relâche,
A s'orienter vers le futur,
A prier, à jeûner le jour, à éviter que ne se casse
Ses œuvres si précieuses ;
Car au jour de juger les tâches,
Quand il s'agit de jauger les cœurs,
Malheur au panier percé ! Ô insouciant, grand mal te fasse !
L'enfant joue, ainsi évolue ;
Et avant même qu'il ne le sache son temps ci-bas est révolu.
Quand interrogé sur ses actes,
Quand a lieu la pesée des mœurs
Que le Tout-Puissant a voulu,
Seule l'âme pieuse a résolu
Le problème du passage sur Terre.
La religion, la solution, fut pour tous transmise entière ;
Ceux qui n'y firent pas attention atterriront certes en Enfer,
Où consumés éternellement pour s'en être sentis trop fiers,
Ils regretteront, mais trop tard, l'usage qu'ils ont fait du temps,
Du temps où ils avaient le temps...
Car après c'est l'éternité,
Et toute liberté d'agir est alors bien terminée.

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