Tantôt dans
l’insouciance puis dans la réaction,
Ton passage
sur Terre accepté par fractions ;
Qui t’octroie
délivrance à la Résurrection ?
Tu prépares
demain, et la pelle et la pioche,
Le trou dans
le jardin dans ton âme ricoche,
Traverser la
frontière n’est nullement fastoche.
Et migrants
refoulés aux limites des actes,
Navire
chargé, coulé, passagers sans contact ;
Misérables
voulaient n’être pas comme insectes.
La terre s’accumule
sur les planches de bois,
Cette vie
amère, nulle, j’y ai raté ma voie ;
Parcours
dans le linceul, premier rôle au convoi.
Et la tombe
t’embrasse la prière accomplie ;
L’interrogatoire
t’enlace et la mort t’assouplit.
Destination
sans trace, Seigneur je T’en supplie !
Lumière ?
Obscurité ? Plus de bruits de souliers…
Maître de
vérité, quel mauvais écolier !
Ô vous mes
héritiers, qu’est-ce donc que vous vouliez ?
Il ne reste
pour l’Homme qu’un faible laps de temps…
Des
bienfaisances, somme, qui en sera content ?
Du Dieu, là,
sous le trône, qui a reçu autant ?
Que celui
qui domine, perdure, persévère,
Son amour
culmine au pic, au belvédère :
Ego mort,
âme en paix ; et doux avec autrui, avec soi-même sévère.
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