Car trop oublié par les autres
malgré qu'il n'y en ait rareté,
Interrogeons-nous aujourd'hui sur la
notion de pauvreté ;
Que n'ignorant l'économie, nous
œuvrions par citoyenneté
Devant Dieu en étant sincères
et avec toute honnêteté.
Le pauvre ce n'est pas celui qui
demande par nécessité –
Même s'il est mieux de s'abstenir
de ses voisins chercher pitié –,
C'est plutôt celui qui n'ayant ne
cherche pas par un métier
Le moyen de sa subsistance alors qu'il
y est incité.
Le pauvre, n'est-ce pas celui qui, tout
en osant croire qu'il est, ignore son identité,
Dans sa conception virtuelle est hors
des réalités,
A été oublié de
Dieu car a fui Sa proximité,
Ne s'étant pas plié à
Lui n'a pas eu Son intimité ?
Le pauvre est celui qui ci-bas n'a pas
connu d'assiduité,
Et qui se trouve donc au Jugement en
pur état de viduité ;
Face à la colère qui fait
face, et sa forte intensité,
Le malheureux au Feu trépasse,
entrevoit son immensité.
Le pauvre ce peut être lui,
atteint par la mendicité ;
Mais est plus à plaindre celui
dont le désir est excité,
Qui tout en proclamant son être
se doit d'avoir pour exister,
Qui ses passions ont égaré
car il n'a pas su résister.
Le pauvre en force est le tyran qui a
ignoré ses faiblesses,
A maltraité son serviteur, a
fait fi de toute sagesse,
S'est complait dans sa forteresse et
n'a pas connu la splendeur ;
Que dire que son cœur se compresse,
qu'il a lui-même fuit le bonheur ?
Parmi les pauvres est l'ignorant qui
ignore la complexité,
Qui n'a pas conscience de la vie,
désapprouve la simplicité,
Qui ne sait guère que ici-bas il
est venu pour visiter :
Qu'il salue, ne s'attarde pas, et soit
prêt à ressusciter.
Le pauvre est aussi certainement de qui
a fuit la vérité ;
Comment par ses biens et richesses
peut-il les jardins mériter,
En recevoir l'attribution quand on
appelle les héritiers,
Alors qu'il a médit de l'un, et
n'a prit temps pour méditer ?
Le pauvre est donc parmi ceux négateurs
de l'unicité,
Qui démentant la prophétie,
n'ont pas pris la bonne amitié,
Qui en acquérant l'éphémère
au prix de la stabilité
Ont poursuivit une chimère et
atteint l'insécurité.
Le pauvre est issu de ceux qui
rabaissent leur humanité,
Qui se croyant plus que certains ose
briser la fraternité.
Le pauvre est bien le paresseux ne
guettant pas l'infinité,
Qui ayant vécu mort s'éteint
ignorant toute pérennité.
Le pauvre c'est donc celui au-delà
de toute apparence,
Qui nous fait réagir sur nous,
interroge notre appartenance.
Soyons humble, en quête de sens,
inscrit vers Dieu par repentance,
Recherchant Sa miséricorde par
l'œuvre pie et persistance.
Nous pourrons alors espérer
obtenir part des richesses
Sans craindre quelque corruption, et à
vivre dans l'allégresse ;
Le Paradis n'a prescription mais est
prescrit comme une promesse
Envers ceux dont la description est
qu'ils ont usé de largesses.
Riches comme pauvres, ils ont œuvré,
incarnant bien la charité.
Qu'ils eurent froid ou qu'ils eurent
faim, ils n'eurent qu'en toute dignité !
Soyez heureux : dont le Seigneur a
reconnu l'immunité !
Pour leurs souffrances et leurs heurs,
voilà la belle indemnité !
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