L'amarre du navire se tire, s'étire et
rompt ;
L'ange chargé de ton âme alors adroit
et prompt.
L'océan nous ballote comme un modeste
tronc
Car nous voulons carré ce que Dieu a
fait rond.
Et en n'acceptant pas le courant tel
qu'il est,
Nous usons de nos voiles sans atteindre
plus vite
Le port, au contraire nos coques se
délitent,
Se désagrègent, s'usent sans plus de
mérite.
Pourquoi ne connaît-on ce qui là nous
fait front
Et blessons la monture de nos durs
éperons ?
Ceux qui patients et forts ont la bonne
conduite,
Qui face à l'ennemi ne prennent pas la
fuite,
Qui s'abstiennent pour Dieu de franchir
Ses limites,
Qui assidus et sobres les plus pauvres
invitent,
Qui sur la création nuit et jour
méditent,
Qui vouent pensées et actes pour Celui
qui existe,
Et pour leur bienfaisance ne demandent
pas suite,
A ceux là Dieu accorde que le feu les
évite,
Et leur ouvre jardins et Sa
satisfaction.
Ceux qui sont loin de là ont à
craindre le pire :
Des gens, malédiction, et du Seigneur
l'ire.
La bateau trop usé, est balancé,
chavire ;
Coule sa cargaison, sa renommée
persiste.
La funèbre oraison sur ses gloires
insiste.
Jusqu'au bout il tint bon, jusqu'au
port il résiste.
Et gagne le repos et n'est plus jamais
triste.
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