Au nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
Bismi Allahi, Al-Rahmâni, Al-Rahiimi,

vendredi 19 février 2016

Le croyant faible est comme une grenouille

Une grenouille n'accepterait pas d'être jetée dans l'eau brûlante ;
Pourtant si tu ruses et l'installe tout doucement dans la marmite,
Dans l'eau froide d'une température qui très lentement chauffe et augmente,
La créature sans réaction, abandonne, et la voilà cuite.

Accepterais-tu de te nuire, de sombrer dans les grands péchés ?
Pourtant tu vois jour comme nuit tes frères et sœurs s'y dépêcher
Et acquérir des habitudes et des instruments fort nuisibles
Qui les poussent vers la turpitude au point qu'elle en devient visible.

N'as-tu pas ouï, « nul n'est croyant que pour autrui il ne désire
Ce qu'il a voulu pour lui-même », jusqu'à savoir se sacrifier ?
Tu vois les esclaves de l'ego et de leurs plus ardents désirs
Donner l'abject, masquer le pur, jusqu'à la perte des repères par des valeurs raréfiées.

Le monde a certes changé vite avec tous nos us et coutumes ;
Hier encore tu visitais l'autre, désormais tu le fuis, l'évites, et demain, à titre posthume ?
Bientôt tu n'auras plus de lien si ce n'est des fils virtuels,
Qui sont coupés comme ils se nouent, frêles en l'entretien rituel.

L'Homme ne sait plus se protéger ;
Sans savoir, honneur et charisme, par tous les diables assiégé,
Et pourtant allant sans méfiance
Responsable fou et ballant de leurs vies et de leur alliance.

La famille s'est désagrégée.
Ceux qui pour un oui, pour un non, pour un euro, se font piéger,
Ceux qui sans retenue, sans patience,
Ceux qui s'agitent sans science,

Ceux qui écoutent leurs pulsions jusqu'à ce qu'elle ouvre leur perte,
Ceux qui doutent de tout et de rien, et laisse en fin une foi morte
Ceux qui œuvrent et qui se fatiguent bien qu'indignement se comportent
Ils ont plus que d'autres besoin de clémence et de douceur, certes.

Ceux qui pensent tout brillant : de l'or ;
Le paradis que tu espères, n'oublie pas qu'une faute t'en sors.
Tu voudrais tant la bienséance,
Voilà que vient la mécréance.

Tu voudrais voir la délivrance,
Le monde fonce par ignorance.
Et il court, court à sa fin ;
Maltraité durant son parcours, épargné une fois défunt ?

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